Une petite
délégation du Comité de Jumelage s’est rendue en Guinée du 24 janvier
au 7 février 2016 : Bernard Bouchereau
maire honoraire, Elisabeth Boyenval
membre du bureau, Annick Bouchereau, Françoise Fortin et François Blazy,
membres.
Nous arrivons à
Boffa dimanche 31 janvier au soir après une semaine dans le Fouta Djalon et
quelques mésaventures avec notre
véhicule de location. Le 4x4 pajéro est poussif depuis qu’un mécanicien de Mamou a dû supprimer une pièce du turbo
défaillant. Malgré cela, nous crachons de la fumée noire qui envahit
l’habitacle. Souhaitons que nos poumons
ne soient pas de la
couleur de nos visages et de nos vêtements après une journée de route.
couleur de nos visages et de nos vêtements après une journée de route.
Avant cette
panne, nous avons eu un accrochage entre Coyah et Friguyagbé. La file de
véhicules
ralentit puis stoppe. Nous nous retrouvons bloqués derrière un camion
citerne qui, au redémarrage
en côte, recule dans notre pajéro. Plus de peur que
de mal, mais pendant quelques secondes, voir
cette masse reculer sur nous,
entendre le « crraac » de la tôle froissée et se sentir pris en
sandwich,
nous a quelque peu effrayés. L’avant est un peu enfoncé et le phare
brisé.
Lundi matin, Bernard prend contact avec Monsieur Hassane Bérété Keïta, Président du Comité
de jumelage de Boffa pour élaborer le programme de visites aux associations. Mr Bérété est souffrant, c'est le vice-président
Monsieur Roger Sagno qui conduira notre délégation.
* Consulter l'article "Nos actions à Boffa - janvier 2014" pour connaître toutes les modalités de nos aides aux groupements
de Boffa.
* Consulter l'article "Nos actions à Boffa - janvier 2014" pour connaître toutes les modalités de nos aides aux groupements
de Boffa.
Mardi 2 février
16 h / Mr Roger nous
conduit un peu à l’extérieur de Boffa où un nouveau groupement de maraîchage a
sollicité une aide. Au bout
du petit
sentier, une dizaine de femmes s’active sur les lopins de terre noire bordés de
rigoles.
Ici, les femmes
ont fait défricher et labourer en avril dernier seulement. Puis, elles se sont
mises au travail. Elles ont semé, désherbé, arrosé le piment, l’aubergine, le
sougouli, le manioc, le maïs, la patate douce…Et
tout cela sans matériel, l’outil principal étant la cuvette. Pendant qu’une
femme puise l’eau dans un trou en faisant balloter son bébé dans le dos, d’autres,
pieds nus dans la terre noire du bas-fond, fertilisent le terrain avec de
l’engrais organique, désherbent, cueillent. Elles ont fait apporter des
détritus de la ville pour les étaler sur les parcelles afin de les amender. Un
recyclage intéressant des déchets qui ne sont pas traités à Boffa. Un jeune
garçon trie les poches en plastique pour ne laisser que les déchets organiques.
Entre deux transports cuvette, une maman, assise sur la terre, donne la
tétée à son bébé de deux mois.
Elisabeth et
Françoise, les « nouvelles africaines » comme les nomme Mr Roger en
les présentant, sont frappées par les conditions
de travail de ces femmes.
Elles sont méritantes.
Une liste des
besoins en outillages et semences va être établie avec Mr Roger.
Présidente Mme Mabinti Sylla
Ø 2016 - 1ère subvention = 300 €
17 h / Nous sommes
conviés à assister au match de foot dans le quartier Bolondé.
Les
« Espoir Kouassi » du nom du joueur de leur équipe décédé brutalement
l’an passé, se confrontent pendant 1 h devant
« les fotés » installés
sur la touche. La démonstration est technique et sans concession. Puis, débriefing
en règle par Mr Bérété.
« Il faut se donner pour jouer avec les plus
grands » et de citer leurs compatriotes célèbres qui jouent en équipes
nationales en Europe.
Equipe de foot TP du quartier Bolondé 1
ü Rapport 2015 : Achat de maillots, brassards, etc…
Ø 2016 - 3ème subvention = 100 €
Ce soir, le
staff de CMC, Margot, François et Emmanuel sont nos invités au dîner préparé
par Odile Barry. Ils sont accompagnés de Yohan (Guinée 44) et de Marie (AFD)
Agence Française de développement qui fait une campagne d’informations sur le
microcrédit.
Mercredi 3 février - Journée bord de mer. La piste de Doupourhou s'est dégradée mais le paysage luxuriant avec ses cases carrées coiffées d'un chapeau de paille à l'ombre des bananiers et des palmiers est tellement enchanteur, qu'on en oublie les sillons et les nids de poule. "Fotés! fotés! (les blancs) crient les enfants à notre passage. C'est jour de marché à Bongolon, le village de pêcheurs où nous faisons halte pour visiter les grands fumoirs à poissons. Des femmes surveillent le brasier et tournent les poissons sur les grillages.
Mercredi 3 février - Journée bord de mer. La piste de Doupourhou s'est dégradée mais le paysage luxuriant avec ses cases carrées coiffées d'un chapeau de paille à l'ombre des bananiers et des palmiers est tellement enchanteur, qu'on en oublie les sillons et les nids de poule. "Fotés! fotés! (les blancs) crient les enfants à notre passage. C'est jour de marché à Bongolon, le village de pêcheurs où nous faisons halte pour visiter les grands fumoirs à poissons. Des femmes surveillent le brasier et tournent les poissons sur les grillages.
A l'extérieur, les grosses raies pétrifiées sèchent au
soleil sur des clayettes. Les enfants
posent pour la photo et éclatent de
rire en voyant leur binette sur le petit écran. A
la plage de Sobané, pique-nique au bord
de l'eau à l'ombre du sougué avant la
baignade pas vraiment rafraîchissante mais très
agréable. L'eau est à 30° voire plus.
Jeudi 4 février
9 h - Accueil en
musique par les femmes du Groupement de saponification Yétémali II - quartier Almamya rassemblées
sur le perron de la maison de la présidente,
Salimatou Touré. Bernard présente la délégation et Monsieur Roger traduit. Nous aurions
aimé voir la fabrication du savon mais tant qu’elles ont du stock, elles ne
fabriquent pas. * Technique de
fabrication : voir rapport de 2014.
Salimatou se
plaint de la qualité du découpage du savon en morceaux. La machine qu’elle nous
montre a besoin de réparation, les fils tranchants « découpent à la
gondole ». Bernard et Mr Roger pense que la remise en état ne sera pas
onéreuse. Pour le savon en poudre « Véritable OMO de Boffa »,
tout se passe bien.
L’aide du CJ est
affectée à la construction d’un atelier de fabrication
car la manipulation et
le stockage de la soude, qui se fait actuellement
dans la maison, est dangereux
pour les enfants.
La construction
a bien progressé. Il manque encore quelques rangs de
briques de terre avant de
monter la charpente et couvrir de tôles.
Comme de
coutume, on nous remet un grand plateau de fruits.
En remerciement, nous
laissons notre poche de cadeaux pour les femmes
et les enfants.
ü
Rapport 2015 : Achat de matériaux pour 3.410.000
GF dont apport du groupement 1.000.000 FG
Rappel : En 2015 le
change était d’environ 8000 FG pour 1 €
Ø 2016 - 3ème subvention = 300 €
10 h - Visite
au Groupement des artisans tailleurs RIO PONGO
Monsieur Alhassane
Bangoura, le président et son second nous font asseoir sur les petits bancs dans
l’atelier de couture qui donne sur la rue principale de Boffa. Dans la salle de
couture, les jeunes filles en formation sont assaillies par Elisabeth et
Françoise qui veulent des nouvelles de leurs commandes. Le pantalon d’Elisabeth
est prêt, ainsi que son caraco assorti. Françoise est contente de ses jupes
pagnes et bustiers. Le reste sera prêt demain.
ü Rapport 2015 : - Achat d’une machine à surfiler
- Rembobinage de
la dynamo de la machine à broder achetée en 2014 avec la subvention du CJ
- Achat de bobines
de fil Pour un total de
1.310.000 FG
Monsieur
Bangoura aurait bien pris une rallonge, mais le groupement a reçu 3 subventions. Bernard lui rappelle la règle des
3 années. Il reconnait que les nouvelles machines
acquises avec l’aide du CJ leur permettent de mieux travailler (broderies,
surfilage, fils d’or et d’argent…)
11 h - Groupement de Soutien à la Maternité de Boffa - Nous entrons dans la cour de l’hôpital
qui a bien changé en deux ans. De nouvelles constructions ont poussé comme des
champignons. Un panneau du ministère de la santé indique : « Projet de Rénovation et d’Extension
de l’hôpital préfectoral de Boffa ».
Monsieur le
directeur ne nous attendait pas. Il est en congés de mariage pour la semaine,
nous annonce-t-il, lorsque l’on nous fait entrer dans son salon. Désolés !
Nous ne le savions pas. Qu'à cela ne tienne, il nous accompagne à la maternité où il fait venir le staff de médecin et sages-gemmes dans la petite salle d'accouchement. Elisabeth découvre la précarité des lieux et du matériel. Pourtant ça s'est beaucoup amélioré. Le directeur
expose le fonctionnement de la maternité, puis nous passons dans la salle des accouchées. Elisabeth engage le dialogue avec les sages femmes sur leur méthode
de travail et les complications auxquelles elles sont confrontées. Rendez-vous
est pris pour demain vendredi à 9h. Elle passera toute la matinée dans les services.
- Facture de produits de nettoyage
pour 2 750 000 FG
- Facture d’alèses, draps, grands et
petits champs, bottes pour 3 950 000 FG
- Facture seringue AMIU et
accessoires 1 600 000 FG
- Promotion de l’allaitement
maternel
Ø 2016 - 3ème subvention = 800 €
* Les sommes allouées à la maternité proviennent des dons de l'école Marie-Eustelle de Marans qui a choisi d'apporter
son soutien à cette action du Comité.
16h
- Nous sommes sur le port, mais point de
fumeuses à l’horizon. Mr Roger ne comprend pas, la présidente était avertie.
Nous
en profitons pour errer sur le port, photographier les seaux débordants de
soles et de gros poissons non identifiés. Ce
ne sont pas des capitaines, mais ça y ressemble.
Puis
Mr Roger nous invite à prendre un verre chez lui. Il a un petit maki… Une école comme il aime à dire. Les
hommes, installés sur les bancs autour des tables basses dissimulées derrière
une clôture de brandes, semblent des élèves très assidus !
Cadeaux
à nos hôtes, une montre Réjane pour
madame, un beau stylo Françoise pour
monsieur.
Des marques réputées.
Vendredi 5
février
Nous
laissons Elisabeth à la maternité à 9h et filons à Tamita.
9h30 - Visite de 2 groupements à Tamita - Le secrétaire
général de la commune nous reçoit dans son bureau à l’entrée de
l’agglomération. Le rassemblement des deux groupements prévu au centre culturel
se fera au cœur du village sous les manguiers.
La présidente du groupement avicole monte dans notre véhicule et clame à la portière « won ré, won ré » (on y va, on y va) à toutes
les femmes qu’elle rencontre.
La présidente du groupement avicole monte dans notre véhicule et clame à la portière « won ré, won ré » (on y va, on y va) à toutes
les femmes qu’elle rencontre.
Une rangée de
chaises autour d’une table garnie de fruits, kansi et coco nous est destinée.
Petit à
petit, les femmes arrivent et viennent nous saluer en chantant et dansant. La meneuse a choisi
Françoise qu’elle entraîne dans la danse en l’embrassant comme du bon pain.
petit, les femmes arrivent et viennent nous saluer en chantant et dansant. La meneuse a choisi
Françoise qu’elle entraîne dans la danse en l’embrassant comme du bon pain.
Le secrétaire général fait asseoir tout ce petit monde et donne la parole à Mr Roger qui présente la délégation.
A son tour, le S. G. fait lecture du rapport d’activité
2015 du groupement avicole.
La ferme avicole de Tamita
Construction d’un bâtiment pour 1000
pondeuses.
ü
Rapport
d’activité 2015 :
- Achat de chevrons, tôles, pointes, bastaings,
frais de main d’œuvre pour
5 770 000 FG dont apport du
groupement 3 070 000 FG
Ø 2016 - 4ème subvention exceptionnelle = 300 €
Ø 2016 - 4ème subvention exceptionnelle = 300 €
Le travail a
bien avancé. Le gros œuvre est terminé mais la chute d’un palmier sur une
partie du toit a retardé sa finition. Exceptionnellement, une 4ème
subvention est accordée, ce qui leur permettra aussi l’achat de mangeoires,
abreuvoirs, pondoirs, etc...
Cris de joie
lorsque Bernard les félicite pour le travail effectué et annonce une aide
supplémentaire.
Après
la joie du groupe avicole, nous passons au Groupement d'assainissement de la commune
Initiative intéressante dans ce pays où le ramassage des déchets n’est pas organisé. Le gros problème vient des poches en plastique
Initiative intéressante dans ce pays où le ramassage des déchets n’est pas organisé. Le gros problème vient des poches en plastique
qui sont amassées en tas aux abords des agglomérations. Dans
le meilleur des cas, des fumées malodorantes s’échappent des petits
brûlots de déchets, sinon les poches s'éparpillent dans la nature.
brûlots de déchets, sinon les poches s'éparpillent dans la nature.
Avant l'intervention du groupement d'assainissement
|
La
présidente est malade, elle est représentée par la doyenne du groupement.
Là
encore, le secrétaire général donne lecture des travaux et achats effectués
en
2015 pour l’entretien des bâtiments publics, de la voierie et l'environnement.
ü Rapport d’activité 2015
- Achat de râteaux, houes, bottes, gants, chlore + rémunération
pour 3 790 000 FG dont apport du groupement 1090 000 FG
Ø 2016 - 3ème subvention = 300 €
Chants et danses avant de les quitter avec encore un grand plateau de fruits. Nous remettons notre poche de cadeaux.
Chants et danses avant de les quitter avec encore un grand plateau de fruits. Nous remettons notre poche de cadeaux.
12h30 - Retour à Boffa, monsieur Bérété nous a invités à déjeuner. La table est bien garnie. Madame a préparé le fonio poulet sauce arachide + du poulet frites. Nos hôtes nous installent et s’éloignent dans la cour pour nous laisser manger, c’est la coutume.
Remerciements
chaleureux et cadeaux : montre Réjane
pour Madame et tee-shirt pour Monsieur.
Dans le quartier, cliché avec les femmes qui bavardent autour de la pompe que les enfants actionnent chacun leur tour pour remplir les
bidons jaunes
Dans le quartier, cliché avec les femmes qui bavardent autour de la pompe que les enfants actionnent chacun leur tour pour remplir les
bidons jaunes
15h30 -
Il fait encore très chaud (37°) lorsque nous prenons la belle piste de Coliah. Nous
sommes attendus aux maraîchages à Weraya. Les deux présidents palabrent sous les manguiers.
Hommes et femmes de ces deux
groupements font cercle autour de nous.
Mr
Roger fait les présentations et donne lecture des rapports d’activités.
Groupement agricole Tono wha kho à Wereya
L’aide
de l’an passé a permis de diversifier les cultures et d’augmenter la surface
des plantations traditionnelles : ½ ha de potager a été aménagé et 2 ha ont été défrichés pour étendre la culture d’arachide.
des plantations traditionnelles : ½ ha de potager a été aménagé et 2 ha ont été défrichés pour étendre la culture d’arachide.
ü
Rapport
d’activité 2015 :
- Défrichage, semences potagères, semence
d’arachide et de manioc pour
3 050 000 FG
3 050 000 FG
Ø 2016 - 2ème subvention = 200 €
Groupement agricole de Kainya (GAK) à
Wereya Président : Mr Abdoulaye
Sylla
ü
Rapport
d’activité 2015 :
- Défrichage, semences potagères et d’arachide
pour 3 210 000 FG
Nous sommes
invités à visiter les lieux de culture. Les plus courageuses s’engagent dans le sentier à pied tandis que
les hommes partent en pajéro par la piste. Très belle balade dans la brousse.
Nous sommes perdues dans les hautes herbes qui bordent le sentier pour arriver au
maraîchage où Mme Sylla fait bouillir la marmite sous sa paillotte. Pour travailler
au potager avec son mari, elle fait la cuisine au bout du champ. Deux enfants jouent autour du feu, une fillette dort sur une natte. Pas de temps
perdu, le soir, au moment de rentrer au village, le riz est cuit, prêt à être
emporté dans la cuvette sur la tête. Nous ne voyons pas l’arachide, elle est récoltée. Elisabeth et Françoise, curieuses de connaître cette méthode de culture, verront tout de même quelques coques accrochées dans les racines qu’ils ont étendues sur le terrain du potager pour l’amender et garder l’humidité du sol. Le manioc est en cours de récolte.
Elisabeth flashe sur des épouvantails
Le second terrain est plus important en cultures
maraîchères : 3 sortes de piments, beaucoup d’aubergines, de sougoulis
(l’aubergine
blanche amère), des patates douces, etc…
Jeux de
« saute-rigoles » aux bordures glissantes. Pas de chance pour les
photographes, nous ne sommes pas tombées.
bouteilles de coyah, elle expose ses produits miracles faits d’écorces, de poudres, d’onguents. Pour ses dames, elle a choisi des spécialités bien orientées.
Mme Démarreur est connue dans toute l’Afrique de
l’ouest. Elle fait les foires de Dakar, Bamako, Lomé, etc… sans doute pour
ses
mérites d’apothicaire et plus particulièrement grâce à son produit phare qui
lui a valu ce surnom. Une poudre hautement prisée
par les hommes, et plus
encore par les femmes, qui bénéficient de la courbe ascendante de cette valeur
cotée en bourses, pour qui
sait la faire monter. Côté femme, le secret est bien
gardé. Elle nous chuchote à l’oreille, la recette de sa tisane « secret de la femme ». Plus sérieusement, elle soigne tout.
18h - Groupement Mounafa Nyi - Les fumeuses de poissons du port Ce soir,
pas de rendez-vous manqué, les fumeuses de
poissons sont là. Mahawa Conté, la présidente fait les cents
pas. Elle retarde l’entretien car Mr le maire de Boffa désire y assister.
Le
quart d’heure boffaka passé, nous commençons.
Bernard leur
fait part de notre déception, car la construction du fumoir a peu progressé en
2015. Il en est encore au soubassement.
Elle explique qu’il a fallu beaucoup
d’agrégats et de briques maçonnées autour, pour combler le dénivelé. C’est vrai
qu’il est
important.
Des briques et
du sable sont stockés à proximité pour commencer à monter les murets. Espérons
que la 3ème aide permettra de le
rendre opérationnel.
rendre opérationnel.
Lorsque nous
nous quittons, la lumière diffuse du crépuscule flotte sur le fleuve.
Ambiance !
ü
Rapport
d’activité 2015 :
-
Achat de briques, ciment, pelles, brouette, transport et main d’œuvre pour
2.145.000 FG
Ø 2016 - 3ème subvention = 300 €
Comme tous les
soirs, Odile nous a préparé le dîner avec sa cousine Eulalie et la femme
d’Aboubakar dans la maison d’une amie, un peu isolée vers la sortie nord de Boffa.
Léon et Marie
nous manquent. L’apatam de Léon, résonant de rires à l’écoute de ses récits ponctués de ses
délicieuses expressions, nous manque. L’ambiance joyeuse des
allées et venues des promeneurs et
des vendeuses dans la nuit vers le port nous
manque.
9h - Groupement des Forestières pour la teinture Les forestières sont assises
devant la maison de la vice-présidente dans la rue principale car la présidente Mme Eleine Lamah est souffrante.
Les femmes originaires de la Guinée forestière se sont regroupées pour fabriquer le tissu très particulier de leur région.
Les femmes originaires de la Guinée forestière se sont regroupées pour fabriquer le tissu très particulier de leur région.
Présentation de
la délégation par Mr Roger et Bernard. A
chaque passage d’un véhicule, il faut tendre l’oreille pour entendre la porte-parole se réjouir de notre venue. Le groupement est satisfait de
l’activité pour l’année 2015. Le « tissu de la forêt » se vend bien à
Boffa où, avant la création de leur groupement, on n’en trouvait pas. Elles n’ont plus de stock et plus de matière première non plus. Un messager est
parti à Lola à la frontière de la Côte d’Ivoire (2400 km aller/retour) chercher
les écorces spécifiques, les noix de
colas et autres ingrédients, mais « il n’est pas venu d’abord ».
ü Rapport d’activité 2015 - Achat de tissus, soude, tapis, colas, pinceaux + transport pour 1 993 000 FG
Ø 2016 – 3ème subvention = 200 €
10 h - Groupement des maraîchers de Dominya Un nouveau maraîchage demande une aide en vue d’agrandir sa surface de production. Aujourd’hui, pas de promenade dans la mangrove par les ponceaux jusqu’à Dominya comme nous l’avons fait mardi en fin d’après-midi, nous prenons la route. Mr Denis Mbamou nous attend devant la maison. Nous prenons le sentier jusqu’à la découverte d’un havre de verdure.
Beau maraîchage où femmes et enfants travaillent. Une vieille femme malade, le pied enveloppé
dans une poche plastique, est assise sur le talus. Malgré son mal, elle vient tous les jours aider. Ils
nous ont préparé une brassée de légumes disposée sur des feuilles de palmier tressées : piment, aubergines, manioc et même de la salade et des tomates. Le terrain appartient à la mission
catholique, nous les porterons aux sœurs qui ont une cinquantaine de pensionnaires à nourrir.
Ø 2016 – 1ère subvention = 300 €
dans une poche plastique, est assise sur le talus. Malgré son mal, elle vient tous les jours aider. Ils
nous ont préparé une brassée de légumes disposée sur des feuilles de palmier tressées : piment, aubergines, manioc et même de la salade et des tomates. Le terrain appartient à la mission
catholique, nous les porterons aux sœurs qui ont une cinquantaine de pensionnaires à nourrir.
Ø 2016 – 1ère subvention = 300 €
Là encore, la marmite est sur le feu au bout du champ.
De petites nappes d’eau trouble servent à l’arrosage, mais pas seulement. Les garçons que nous venons de croiser dans le sentier
avec un bidon jaune sur la tête, avaient puisé l’eau ici pour les travaux ménagers. Ça nous laisse perplexe !
avec un bidon jaune sur la tête, avaient puisé l’eau ici pour les travaux ménagers. Ça nous laisse perplexe !
16h - Groupement d’assainissement Tanti Finteny de Yenguissa Dernière
visite. Nous prenons la route pour Yenguissa situé de l’autre côté du pont en direction
de Guéméyiéré.
Quel
accueil ! Bien avant de les voir, nous entendons la sono qui crache une
musique semi- traditionnelle. Elles sont magnifiques !
Dans leur robe marron à volants bleus, la présidente Fatou Sylla en tête de cortège, les femmes du groupement s’avancent vers
nous en dansant et nous entraînent devant la terrasse de l’école qui sert de podium.
Dans leur robe marron à volants bleus, la présidente Fatou Sylla en tête de cortège, les femmes du groupement s’avancent vers
nous en dansant et nous entraînent devant la terrasse de l’école qui sert de podium.
Au
micro, Mr Roger nous présente. Bernard prend du galon, il est « maire
honoraire de Paris ». Voyant que nous nous esclaffons,
il rectifie « de Marans »… c’est presque pareil.
il rectifie « de Marans »… c’est presque pareil.
Comme
pour chaque nouveau groupement, Bernard explique les modalités pour l’obtention
des aides que notre association de
bénévoles acquiert en organisant des fêtes diverses, en récoltant des dons.
bénévoles acquiert en organisant des fêtes diverses, en récoltant des dons.
Il
souligne que les frais de voyage et de séjour sont payés par chaque membre de
la délégation pour ne pas grever le budget que
nous allouons.
C’est Mr Bérété qui les a encouragés à suivre l’exemple de Tamita pour l’assainissement de leur commune. C’est lui aussi qui a
voulu nous faire la surprise de cette fête pour terminer le séjour.
Ø 2016 –- 1ère subvention = 300 €
Bernard et François ont rendez-vous à la base de CMC pour un compte-rendu de nos visites.
La somme de 3700 € est confiée à François Fougères, le responsable à la base de CMC. C’est
lui qui se chargera de remettre les subventions aux groupements, lorsque le bureau du CJ de Marans
lui aura fait parvenir le tableau détaillé par mail. Merci pour cette aide précieuse.
nous allouons.
C’est Mr Bérété qui les a encouragés à suivre l’exemple de Tamita pour l’assainissement de leur commune. C’est lui aussi qui a
voulu nous faire la surprise de cette fête pour terminer le séjour.
Ø 2016 –- 1ère subvention = 300 €
La somme de 3700 € est confiée à François Fougères, le responsable à la base de CMC. C’est
lui qui se chargera de remettre les subventions aux groupements, lorsque le bureau du CJ de Marans
lui aura fait parvenir le tableau détaillé par mail. Merci pour cette aide précieuse.
Le 24 mars, François, Emmanuel et Mr Bérété ont procédé à la remise officielle des enveloppes.
Un programme bien chargé, beaucoup de rencontres, beaucoup de bonne volonté et peu de moyens. Mais nos petites aides pour
l’économie sont perceptibles. Le marché est mieux achalandé en légumes frais pour diversifier la nourriture de base, riz et manioc,
ainsi que la culture d’arachide et de maïs. Les ateliers de couture semblent travailler. Nous espérons que le fumoir des femmes leur
permettra, un jour, de travailler dans de meilleures conditions pour un revenu supplémentaire.
Côté
soins et hygiène, la maternité est mieux pourvue en petit matériel, en
protections jetables et produits d’entretien avec le coup l’économie sont perceptibles. Le marché est mieux achalandé en légumes frais pour diversifier la nourriture de base, riz et manioc,
ainsi que la culture d’arachide et de maïs. Les ateliers de couture semblent travailler. Nous espérons que le fumoir des femmes leur
permettra, un jour, de travailler dans de meilleures conditions pour un revenu supplémentaire.
de pouce de l’Ecole Marie-Eustelle au groupement de soutien. C’est aussi grâce à l’état qui a imposé des mesures d’hygiène pour
éradiquer Ebola.
Tout
cela devrait encore s’améliorer lorsque le ministère de la santé en aura fait un
grand hôpital préfectoral… Souhaitons que ce
ne soit pas une coquille vide, un beau projet électoral, que tous ces grands bâtiments soient équipés en matériel et en personnel compétent. Et même si c’est le cas, tant qu'il n'y a pas de couverture sociale, il faut des moyens pour se faire soigner. Les malades doivent payer la facture avant de recevoir des soins ou se faire opérer.
C’est donc une agriculture et une économie plus florissante qui permettront aux boffakas d’accéder aux soins.
ne soit pas une coquille vide, un beau projet électoral, que tous ces grands bâtiments soient équipés en matériel et en personnel compétent. Et même si c’est le cas, tant qu'il n'y a pas de couverture sociale, il faut des moyens pour se faire soigner. Les malades doivent payer la facture avant de recevoir des soins ou se faire opérer.
C’est donc une agriculture et une économie plus florissante qui permettront aux boffakas d’accéder aux soins.
La ville de Boffa se modernise. La rue principale et celle du marché sont goudronnées
et éclairées par des réverbères à panneaux solaires. Une grande gare routière, dont
CMC a contribué à la construction, vient d’être inaugurée en présence de la
délégation de Charente Maritime conduite par son président Jean-Marie Roustit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
votre avis nous intéresse