La salle des fêtes était comble.
Le décor : une grande table dressée sur la scène.
Tout parait simple jusqu’à ce que le doute s’installe. Qui sont ces invités qui s’attendrissent sur le sort de ce pauvre PH ? Sa famille, réunie sous nos yeux, aurait été victime d’un accident d’avion…Et pourtant, elle est là, autour de la table !
Ces fiches, que chacun devait apprendre pour interpréter au
mieux son rôle au sein du cercle familial, nous ont mis la puce à l’oreille. On
nous laissait à penser que ce pauvre PH avait engagé des comédiens pour
remplacer sa famille disparue.
Il voulait soulager sa conscience avant le grand départ. Mais, puisque sa vraie famille n’était plus là, il allait faire la paix avec cette famille fictive, qui, si elle suivait bien ses fiches, devait le mettre au pied du mur, non pour lui arracher des regrets mais pour qu’il puisse mieux s’en défendre. Son égocentrisme, ses trahisons, son indifférence particulièrement avec Richard, ce fils qui lui en voulait tant, c’était une incompréhension mutuelle, il en avait souffert lui aussi !
L'intermède passé, PH reprenait les affaires en mains. Tout le monde à table !
Mais on ressent que Pierre-Henri est enfin touché, qu’il va
flancher. La supercherie de l’accident d’avion devient évidente et un autre
doute s’installe dans la salle : et si sa maladie n’était que
mensonge ?
PH s’incline jusqu’à demander pardon à ce vrai fils et lorsqu’ils se
prennent dans les bras, la phrase magique arrive enfin « Richard, je
t’aime ».
S’il a menti sur le décès de sa famille, il a dit la vérité
sur son propre sort. On le regrette presque. On aurait aimé que ce père et son fils réconciliés, fassent un bout de chemin ensemble.
Deux histoires imbriquées dans cette comédie douce-amère
pour démontrer avec humour la complexité de la vie de famille et nous plonger
dans les névroses de la vie d'acteur, qu'ils nous ont livrée avec ironie.
Une pièce originale, loufoque et tendre !
Pour le Comité / Annick







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