Deux ans sans échange... ! c'est dire si la visite de nos amis de Barrow était attendue.
La délégation est quelque peu réduite mais l'enthousiasme des retrouvailles avec les 14 membres qui ont fait le déplacement est toujours aussi vif.
Jeudi 9 juin
Helen, Kathryn, Val et Kevin, Tilly et Peter, Ginnie et Alan débarquent à l'aéroport de La Rochelle avec 1/2 heure de retard. Pour les familles marandaises "Ina, Monique, Annick, Mauricette, Joelle" venues les accueillir, le temps s'écoule à toute vitesse. "Action!... Coupé!" Il y a du spectacle à l'aéroport, le tournage d'un film par une équipe suédoise.
Il faut passer un peu de temps au comptoir de Ryanair pour déclarer la valise d'Helen endommagée pendant le voyage. Très aimable, l'hôtesse lui fait choisir un modèle similaire sur catalogue. Elle sera livrée chez elle à son retour.
Jane et Kate sont arrivées chez Colette et Didier la veille, par la route. Cécile et Geoff dans leur résidence à Marsilly depuis quelques temps, viendront passer le week-end chez Marie-Noelle. Sylvia et Richard arriveront vendredi soir chez Christiane et Joël.
C'est l’occasion de nous rassembler pour des moments de convivialité et d’échanges avec eux et entre nous. Tous les adhérents sont conviés à participer au programme élaboré par les membres du Conseil d'administration. La moitié des frais de visites et de repas sont pris en charge par le Comité. Evidemment, nos amis anglais sont les invités de l'association.
Vendredi 10 juin
Le train des mouettes
à Saujon
"Montez à bord du Train des Mouettes et voyagez comme au XIXème siècle sur les 21 km de voie ferrée. Balades à toute vapeur à travers les marais de la Seudre, de Saujon à La Tremblade et retour". C'est ce que l'on peut lire sur leur site mais pas de charbon ni de vapeur lorsque nous montons à bord, la locomotive est diesel. Les quelques minutes de déception passées, nous prenons place dans une voiture ouverte en livrée rouge d'où nous pouvons pleinement apprécier le paysage qui défile à petite vitesse.
"Votre attention s'il vous plait ! Ne vous penchez pas au dehors au risque d'être accroché par une branche !" D'un côté la plaine et ses cultures, de l'autre les marais de la Seudre émaillés de marais salants, de mares et de rigoles où se baignent canards, cygnes et autres échassiers. La ligne traverse quelques bourgades, très près des habitations. Décor et bruitage ferroviaires au fond des jardins.


La cheffe de train qui officie en guide touristique nous explique que cette ligne, fermée au trafic voyageur depuis 1939, a poursuivi son activité pour le transport des marchandises jusqu'en 1980. C'est en 1984 que l'association du Chemin de Fer Touristique de la Seudre fait renaître la ligne. En 2002 l'infrastructure est rachetée par le département de la Charente Maritime puis l'exploitation confiée à Véolia Transport pendant quelques années. Depuis 2008, c'est l'association Trains et Traction qui pérennise l'activité saisonnière de début mai à fin septembre.
Un "coup de chapeau" aux bénévoles dont notre charmante accompagnatrice qui y consacre son temps libre. Nous ne voyageons pas avec la locomotive à vapeur car il n'y a pas de chauffeur aujourd'hui, seulement un mécanicien est disponible, nous dit-elle.
En gare de Chaillevette, nous croisons la magnifique bête, à quai ; d'un noir luisant, elle est parée pour le dîner du soir. Les tables sont dressées dans deux voitures de luxe, prêtes pour le menu gastronomique. Cette rame restaurant du "Seudre Océan Express" peut accueillir 80 couverts. Malgré un tarif onéreux - 75 € par adulte et 35 € pour les enfants- tout est réservé jusqu'à fin septembre nous annonce notre accompagnatrice.
Crédit photo : © avec l'aimable autorisation de Denis Bibbal - Agence Artgrafik - Media Productions




Embarquement à 15h15 direction La Tremblade.
Un beau soleil nous accompagne jusqu'à Rochefort où nous
sommes reçus au Musée de l'Aéronautique par deux guides : un guide
anglophone pour nos amis Anglais, un guide francophone pour nous les Français.
La visite se fera donc en deux groupes.
Planeur - 1942 |
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Stampe -1933 |
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Broussard - 1952 |
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Fouga - 1956 |
Etendard - 1958 |
Notre guide, aujourd'hui à la retraite, a fait toute sa carrière comme mécanicien sur avions et hélicoptères. Il nous parle avec passion de son ancien métier et nous explique en détail l'usage et le fonctionnement de chaque monstre volant, du Jaguar à l'Etendard en passant par le Fouga, l'hélicoptère Alouette et le Super Frelon...
Sikorsky - 1954 |
Alouette - 1955 |
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Super-frelon - 1963 |
La bombe atomique, le missile air/sol, le turboréacteur, tous ces noms, dont nous avons entendu parler, se concrétisent sous nos yeux.
Impacts d'un missile sur étendard - 1994 |
Bombe atomique - 1972 |
Il invite même des volontaires à occuper la place du pilote sur certaines machines. Les hommes ne se précipitent pas, soit par timidité, soit par peur du ridicule ; quelques femmes ont moins de scrupules et s'installent aux commandes avec le sourire .

Le modèle Super women - 1944 / 1952 (pas d'impact de missile... apparent)

La visite se termine dans la pièce des ballons dirigeables puis celle des maquettes où nous pouvons admirer une multitude d'engins de tous les temps, de l'aéropostale jusqu'à l'Airbus sans oublier les porte-avions Foch et Charles de Gaulle.
A la sortie, nous retrouvons nos amis de Barrow qui semblent aussi enchantés que nous de leur escapade dans les airs.
Le soleil a disparu, il est temps maintenant de reprendre la route de Marans pour terminer l'après-midi dans les différentes familles d'accueil qui se regroupent en grandes tablées conviviales.
Au premier regard, le Domaine de Péré nous séduit. Une longue allée mène à l'imposante demeure cernée de barnums blancs d'où se sont échappés, qui un héron couleur bronze prêt à prendre son envol, qui quelques poules stylisées picorant dans l'herbe sèche, qui une famille lapin "ton rouille". Elle gambade autour de barbecues/braséros en terre cuite posés dans le décor. Une multitude d'objets d'art pour agrémenter les jardins est proposée aux chalands.
Les artistes/artisans exposent leurs créations : des objets en cuirs, en bois, en tissus, en perles. Notre amie Odile, qui elle-même fait du tissage traditionnel, retrouve sa copine chapelière. Ses galurins sont magnifiques.
Mais tout reste à découvrir. Derrière la belle demeure, un parc immense, ombragé, colonisé par les pépiniéristes et les collectionneurs.


Parcours du combattant pour se restaurer. Les tables à l'ombre sont prises d'assaut, la file d'attente pour les boissons est longue, idem pour la restauration. Tous les auvents affichent complets. Il n'est plus question de se regrouper pour manger, chacun sa galère et prenons patience.
Retour à Marans avec Kathryn, Sylvia et Richard pour un moment de détente à l'ombre de l'érable. Ce soir Sylvia et Richard quittent Vix pour Marans. En quelques jours, trois familles auront eu le plaisir de les retrouver, de les accompagner. Christiane et Joël qui les ont hébergés à Vix, Annick et Bernard les ont accompagnés pour les visites, Arlette et Francis les reçoivent pour la fin du séjour.
Monsieur le Maire Jean-Marie Bodin souhaite la bienvenue à la délégation de Barrow et aux membres du Comité. Il évoque l'origine du jumelage. Il souhaiterait, pour l'association, plus de visibilité auprès de la population, que le Comité dispose d'une vitrine qui relaterait les échanges avec les villes jumelées par des expositions, des photos, un éventail de ses actions.
Le président Didier Tournade est heureux d'accueillir nos amis de Barrow après deux années sans nous voir. Il rappelle les diverses activités du Comité perturbées mais pas complétement paralysées puisque certaines ont pu être organisées. Situation identique avec Boffa dont le voyage de janvier 2021 a été annulé. Cette année, Bernard qui faisait partie de la délégation de Charente maritime Coopération, a visité les groupements avec le vice-président de Boffa Roger Sagno, ce qui a permis de leur attribuer des aides.
Bernard Bouchereau, maire honoraire, à l'origine des jumelages avec les deux villes, se réjouit que le relais soit passé entre les municipalités successives pour apporter le soutien à l'association par le prêt des salles, du matériel, le versement d'une subvention et pérenniser ainsi les jumelages. Après deux ans sans échange tout le monde est content de se retrouver.
En l'absence du président Ted Rodgers, Val Gillings, vice-présidente du Barrow-Upon-Soar-Twinning, remercie Monsieur le maire pour son accueil et fait part à l'assistance de la joie de la délégation d'être à nouveau à Marans parmi nous.
La traduction est assurée par Kathryn Timmons.
Monsieur le maire nous invite à partager le verre de l'amitié.
Après un rapide déjeuner en famille, nous prenons la route pour le :
Musée Le Bunker de La Rochelle
C'est en 2013 qu'une équipe de passionnés d'histoire lui a redonné vie.
Une banale porte de garage, une volée de marches puis une porte blindée nous permet d'accéder dans le blockhaus. Pas de guide pour commenter la visite, la documentation s'affiche sur les murs des petites salles au plafond bas qui se succèdent dans un agencement de sous-marin. Chaque panneau raconte une page de l'occupation de La Rochelle et de ses environs de 1939 à 1945.


Cet aménagement underground surprend mais plus encore sa situation géographique, en plein centre-ville. On ressent la clandestinité du lieu, on imagine cette grande cavité creusée sur 300 m2 avec des murs de protection de 2 mètres sans que personne ne s'en aperçoive.
Spontanément, des images du drame de l'Ukraine viennent à l'esprit, dans un contexte inversé. Tous ces gens qui vivent sous terre... n'ont pas de bar luxueux, d'infirmerie, de vivres. Ce sont les victimes qui se cachent.
De juin 1940 à août 1944, La Rochelle a subi 350 alertes aériennes sans que jamais son centre historique ne soit touché.
Ce soir c'est la fête !
Dans le jardin ombragé de Marie-Noëlle, nous sommes quarante à partager le verre de l'amitié pour débuter cette soirée d'adieu sur un fond musical qui nous est offert par Jane au clavier et Peter à la clarinette.
Un peu avant le dessert, les musiciens reprennent place, accompagnés de Bernard au saxophone pour l'interprétation de standards de jazz et à l'accordéon dans un répertoire plutôt de variétés. Il s'adapte.
Sans plus attendre, la chorale menée par Val et Sylvia donne le ton. La nuit est belle et douce, les chants montent à l'unisson.
Pas vraiment pour les marandais qui, malgré deux ans pour répéter, ne sont toujours pas au point. Ina sauve l'honneur en distribuant les paroles de quelques chansons reprises par toute la compagnie.
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