Nous ne les oublierons pas


Bernadette Pugliérini fut présidente du Comité de 2007 à 2008, puis vice-présidente de 2011 à mai 2017, date de son grand départ. Courageuse, en toute conscience de la gravité de sa maladie, elle a lutté avec force et dignité.

Bien avant 2007, elle s'était intéressée à l'association. D'abord à Barrow où elle participait aux échanges puis à Boffa qui l'avait séduite dès son premier séjour. En tant que vice-présidente, elle collaborait à l'organisation des animations à Marans. 
A Boffa, elle était très appréciée par les groupements des femmes avec qui elle aimait dialoguer, comprendre leurs difficultés sans se départir d'un discours ferme quant à l'utilisation des subventions qui leur étaient accordées.
Nous avons des souvenirs de Bernadette souriante en toute circonstance, ne s'apitoyant jamais sur son sort, faisant fi de ses douleurs lorsqu'une chute dans une rue de Boffa l'avait contrainte à très peu manger et à boire à la paille pendant les jours qui suivirent. Mais elle avait souhaité continuer le programme de visites et de réunions. Personne ne pouvait soupçonner qu'elle avait la mâchoire fracturée.
Il y eu d'autre aventures, la plus marquante étant celle du chimpanzé qui lança une branche sur son crâne lors d'une escapade en Guinée forestière. Là encore, pour les points de suture sans anesthésie, elle fut brave, et de retour à Boffa, poursuivit le séjour comme si de rien n'était. 
Les voyages avec elle étaient très intéressants, très enrichissants de par son savoir, sa culture qu'elle prodiguait en toute simplicité.


Christine Le Moigne nous a quittés en juin 2018 emportée par une longue maladie qui ne dura que quelques mois. Elle avait pris le flambeau de la présidence l'année qui suivit le jumelage avec Barrow, en 1997, qu'elle assura jusqu'en 2007.

Son intérêt pour l'Angleterre et sa formation tri-lingue étaient des atouts majeurs pour la réussite du jumelage qu'elle mit sur la rampe de lancement. 
C'est sous sa présidence que des échanges entre des musiciens marandais et Barrovians furent initiés. Elle avait instauré la fête de la St Patrick à Marans. Il y eut aussi la bénéfique période des lotos. Et chaque année, la rencontre des adhérents tantôt à Barrow, tantôt à Marans. Tout était organisé avec la plus grande rigueur. 
Puis ce fut la grande épopée des "Journées africaines" qui virent le jour en 2002, le bureau de l'époque ayant souhaité créer "la section Boffa" au sein du Comité. Elle a donné beaucoup d'elle-même pour la réussite de ces manifestations, trop peut-être, elle en sortait épuisée. Elle s'est découragée.
Boffa, où elle n'est jamais allée. Partante pour le séjour de 2005, elle a été prise d'appréhension, elle a renoncé au voyage.
Après son départ de la présidence, elle est restée proche des membres du twinning de Barrow dont certains étaient des amis.


François Andréü a compté pour le Comité. Et pas seulement parce qu'il était trésorier depuis 2009. 
Il avait déjoué tant de pronostics et de situations critiques que son entourage gardait toujours espoir, jusqu'en ce 12 décembre 2018. 
Pendant dix ans, il a affronté sa maladie en véritable combattant. Il a gagné beaucoup d'assauts dont il se relevait avec un courage qui forçait l'admiration. En toute conscience, il défiait cet adversaire dont il parlait volontiers pour mieux apprécier chaque période de temps gagnée. Comme disait notre ami Léon "il repoussait le décret". Sa force, ne renoncer à rien, reprendre ses activités avec beaucoup d'énergie et d'abnégation.
Il était sur tous les fronts pour assurer la réussite des manifestations de l'association, que ce soit l'installation de la salle pour les théâtres, le transport de livres pour les Bourses, parfois au prix de douleurs dont il ne laissait rien paraître. En amont, il s'était occupé des achats, des autorisations administratives, des réservations.
Il tenait les comptes avec une rigueur que tous lui reconnaissent.
Lui aussi a participé aux échanges avec Barrow pendant plusieurs années. Et il a beaucoup regretté de ne plus pouvoir se rendre à Boffa. 
Sa bonne humeur, son humour souvent moqueur mais toujours amical nous manquent déjà.
                                                                                                                                            Le 28 décembre 2018
                                                                                                 Annick Bouchereau

      

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